Dans l’atelier de l’Emaillerie Belge

 
Photos Oskar.

Photos Oskar.

Née en 1920, un vent nouveau souffle dorénavant sur l’entreprise artisanale L’Emaillerie belge avec l’arrivée à sa tête du jeune entrepreneur Tanguy Van Quickenborne, celui-là même qui tient de mains de maître la réputée marbrerie Van den Weghe.

Elle est l’une des seules à subsister dans le Benelux. Spécialisée auparavant dans la plaque émaillée (la signalétique dans le metro parisien c’est eux!, les plaques publicitaires de Spa, Duvell et consort c’est eux également), son nouveau dirigeant féru d’art et d’architecture, a pris le pari de rendre le projet beaucoup plus arty. J’ai racheté l’émaillerie car elle était au bord de la faillite et je ne voulais pas que l’héritage soit perdu. En plus, je voyais beaucoup de possibilités et de liens à faire entre l’émail et les pierres naturelles. J’aime sa profondeur surtout. Et puis je suis un brin nostalgique, j’aime mêler l’ancien dans des projets contemporains. 

Et c’est plutôt réussi! Il invita ses amis Fien Muller et Hannes Van Severen à penser un objet composé à 100% d’émail. Le projet “Fireworks” voit alors le jour et c’est bingo au “Salone Mobile” de Milan. Les cinq paravents majestueusement présentés sont éblouissants d’intenses couleurs et de profondeur. Le couple de designers en vue, encensés par la presse italienne et internationale gagne alors le Design Prize, décerné par Abitare & Designboom. Après Muller Van Severen, d’autres amis et artistes prendront la parole dans l’atelier comme Glenn Sestig, Joris Vandemoortel, Sergio Herman, Kasper Bosmans, Kris Martin, Damian O’sullivan (Hermès) ou Marc Merckx. Nous réservons beaucoup de surprises tout en continuant à réaliser ce que l’Emaillerie s’est toujours accomplie à faire avec brio.

Article original:
https://rectoversomagazine.com/dans-latelier-de-lemaillerie-belge/

 
Tom Sergeant